À qui s’adresse cette page ?
J’ai pris l’initiative de créer cette page pour aider les personnes qui, comme moi jusqu’à la trentaine, n’ont jamais eu cette faculté naturelle de roter. Et après avoir regardé sur quelques forums en plusieurs langues, je me suis aperçu que nous étions loin d’être les seuls à être concernés, et ce dans le monde entier.
Les conséquences de l’incapacité de savoir roter
Les personnes qui en témoignent ne manquent pas, et se plaignent de divers troubles par leur incapacité à savoir faire sortir l’air qui monte naturellement, par exemple après avoir mangé ou bu. En voici quelques uns :
- Sensations inconfortables au niveau de l’œsophage lorsque l’air monte
- Pressions, douleurs abdominales, parfois très fortes
- Augmentation de la quantité de gaz intestinaux
- Gargouillements désagréables
- Nausées importantes
Chez certaines personnes, ces troubles peuvent les mettre dans des situations inconfortables telles qu’ils ont un impact direct sur leur vie sociale, comme éviter de boire toute boisson pétillante dehors, voire carrément éviter les sorties.
Pourquoi ne sait-on pas roter alors que d’autres y parviennent sans y réfléchir ?
Nous avons tous su roter lorsque nous étions bébés. Pourtant, mes plus lointains souvenirs liés à cette incapacité à éructer remontent à l’âge de l’école primaire, où je me vois essayer d’imiter un rot qu’un élève parvenait à effectuer quasiment sur commande, alors que de mon côté, ce mécanisme était impossible. Dès lors, j’ai su que j’avais cette incapacité, et celle-ci m’a suivi jusqu’à mes 30 ans.
Alors pourquoi avons-nous perdu ce sens ? Pour commencer, je ne pense pas du tout que ce soit génétique, puisque les personnes qui en témoignent sont souvent les seules de leur famille à en souffrir. Une des théories que j’ai pu lire est une phobie du vomissement survenue très tôt, qui aurait eu un impact physique et/ou psychologique sur la mécanique de l’ouverture de l’œsophage. Je n’en ai trouvé aucune autre, si ce n’est une incapacité purement physique développée lors de la croissance, mais je n’en fais partie, ayant réussi à me rééduquer sur le sujet.
J’ai vécu cette rééducation comme une volonté consciente de retrouver le contrôle sur un sens que j’avais perdu, comme les personnes qui se retrouvent paralysés d’un membre après un accident et qui, grâce la rééducation, recréent les liaisons synaptiques qui leur permettront de le contrôler à nouveau. Pour moi, il s’agit donc d’un sens que notre cerveau a gommé, des connexions neuronales qui n’existent plus car considérées comme inutiles.
La solution médicale (que je n’ai pas essayée)
Car oui, une solution existe. En médecine, cette incapacité à éructer est appelé dysfonctionnement cricopharyngé rétrograde, ou R-CPD. Pour retrouver cette capacité par voie médicale, le but est de détendre le muscle supérieur de l’œsophage (appelé muscle cricopharyngé) qui est responsable de la sortie volontaire de l’air hors de l’œsophage, par injection de botox. Plusieurs personnes ont ainsi pu retrouver la possibilité de roter après cette intervention.
Personnellement, j’ai cherché d’abord à vérifier si j’étais capable de me rééduquer sans avoir besoin de cette injection. À ma grande surprise, ça n’a pas été si difficile à partir du moment où j’avais le début de la méthode…
Comment je me suis rééduqué pour réussir (enfin !) à éructer
J’espère que ce partage ci-dessous va vous permettre de vous libérer de ce handicap. N’hésitez pas à témoigner dans les commentaires, et également de partager votre propre expérience qui aurait réussi pour vous ! Cela ne fera qu’enrichir cette page, pour le bien du plus grand nombre 🙏
Faciliter l’expulsion de l’air
Ma rééducation a commencé lorsque je me suis aperçu que ma gorge parvenait à expulser de l’air sans que je ne le contrôle, et lorsque mon corps était dans des positions de contorsion inattendues.
Par exemple, j’ai constaté que l’air sortait de lui-même, sans que je ne le veuille, lorsque j’étais dans une position recroquevillée, de ce type.
Je pense que c’est une position qui enroule le tube digestif, faisant pression sur l’estomac et ouvrant la gorge, facilitant de fait l’expulsion. Mais c’était difficile pour moi d’utiliser ce constat pour aller plus loin.
Lors de la montée de l’air, j’ai constaté que maintenir son corps parfaitement droit comme un chanteur d’opéra était favorable à l’expulsion du rot. Tant que l’air monte, tendre la tête vers le haut semble le faire monter plus facilement, mais rentrer son menton au maximum contre le buste facilite sa sortie, comme si les voies étaient, grâce à cela, dégagées. Attention : il faut toujours garder la colonne droite lorsqu’on baisse le menton, sans quoi la position du corps est contre-productive.
J’ai ainsi remarqué que le dos droit améliore la verticalité de l’œsophage et simplifie ainsi la remontée de l’air. Garder le menton rentré lorsque l’air est en haut permet de faciliter l’ouverture de l’œsophage.
J’ai également noté que contracter son estomac (ou plutôt, les muscles qui l’entourent, comme si on cherchait à le creuser), permettait également de favoriser la montée du rot.
Chercher la mécanique du rot
Une fois la position trouvée, et réitérée à chaque montée d’air (je réussissais parfois à l’anticiper, parfois non), j’ai commencé à reproduire la mécanique du rot en poussant depuis ma gorge comme si j’essayais de faire sortir quelque chose de coincé en contractant mes cordes vocales – ce qui n’est certainement pas possible, c’était seulement pour imager la mécanique.
Cette mécanique n’étant pas encore répertoriée par nos neurones, nous avons besoin de la chercher et la rencontrer plusieurs fois pour que notre cerveau l’assimile comme un nouveau sens à exploiter et créer les liaisons neuronales. Cette recherche est donc essentielle. Au début, bien évidemment, rien ne se produit, et le taux de réussite est de 0%. Puis, il passe à 1% sans que l’on n’ait vraiment compris ce qui s’était passé. Puis 2%…
Refaire, encore et encore
J’ai réessayé encore et encore, jusqu’à ce que je m’aperçoive qu’à chaque essai, une minuscule quantité d’air parvenait à être expulsée.
De jour en jour, cette quantité d’air a augmenté. En un mois environ, j’ai senti que la mécanique du « savoir roter » commençait à venir : le rot devenait plus automatique, plus facile, comme si mon cerveau commençait à graver toutes les subtilités de ce geste qui lui était de moins en moins inconnu. J’ai senti que chaque petite quantité d’air expulsée était une brique de plus sur laquelle s’appuyer pour la prochaine fois. N’importe quel sens se développe par la pratique, dans le temps.
L’essentiel de ce qui m’a permis de roter
- Lorsque l’air monte, favoriser sa montée en se tenant droit
- Lorsque l’air est en haut et tente de sortir, abaisser le menton au maximum contre la poitrine en gardant le haut de la colonne droit, détendre l’œsophage, et si besoin, creuser le ventre en contractant le diaphragme
- Refaire encore et encore pour comprendre ce qui fonctionne
Les résultats de la rééducation
Je pense avoir mis environ trois mois et demi pour réussir à expulser une quantité d’air suffisante et de façon instinctive : je savais désormais roter. Mais ce n’était que le début !
Je continue encore à travailler cette capacité de roter, sans vraiment y penser, car je sens que tout ne s’expulse pas. Néanmoins, j’ai noté des différences nettes au quotidien : malgré le fait que je ne maîtrise pas encore tout, la quantité d’air qui ne faisait que monter et descendre n’existe plus, et mon ventre n’est quasiment plus sollicité ! Bref, un vrai soulagement. Ce qui m’a rendu encore plus motivé pour vous partager tout ceci ! Et maintenant que j’ai réussi, je me demande comment je faisais avant…
N’hésitez pas à partager votre vécu en commentant ci-dessous ! Que vous soyez en train de vous rééduquer ou non, les commentaires sont là pour que tout le monde se soutienne et se conseille sur le sujet, dans l’écoute et la bienveillance !
– Erino
35 réponses à “Réussir à roter : comment apprendre à roter quand on n’y arrive pas ?”
-
Salut! Ya quelques temps déjà que je suis tombé sur ce site car je n’arrivais plus du tout a roter et ça devenait vraiment très douloureux. Je ne faisait même plus les fameux « bruit de dinausaure », rien ne sortait. J’ai commencé à me faire vomir de l’air, faire super gaffe a mon alimentation,rien n’y faisait.. ma digestion était comme bloquer et l’air avec aussi..De nature anxieuse, je vais 3-4fois par an chez l’ostéopathe pour divers maux, type cervicale,bassin bloqué. Un jour que j’y suis allé il a remarquer que j’avais le psoas iliaque tendu, et il a manipuler les viscères. Après ça tout est rentré dans l’ordre.. quelques temps et c’est revenu. MAIS, en tombant sur ce site j’ai compris la dimension mécanique et me suis rappelé ce qu’avait citer l’ostéo:le psoas iliaque. J’ai fait des recherches et c’est vraiment interressant de voir les liens que ce muscle peut avoir sur la santé s’il est pas en forme. J’ai donc entrepris de faire des étirements du psoas tout les soirs pour entretenir son élasticité et ça paye. Ça fait un mois que je pratique deux trois postures différentes chaque soir et j’ai de nouveau une bonne digestion et je peux enfin roter, avec grande facilité des que j’en ai besoin, incroyable,je continu!!
Voilà si ça peut aider,jvous souhaite de trouver votre remède! Courage. -
Merci pour ce temoignage ! J’ai 66 ans et j’ai decouvert hier le dcpd. Je souffre de nausees depuis longtemps et de ballonements depuis toujours. Je vais tester votre methode ! Merci ! J’essayais de comprendre comment j’allais faire maintenant que je connais mon probleme. Vos conseils tombent à pic !
-
Bonjour,
Je découvre comme beaucoup que les nombreux « problèmes » que j’ai viennent de là, et pas de remontées gastriques ou problème de diaphragme et j’en passe sur les faux espoirs pour trouver ce qui marchait pas !
Ça m’avais jamais dérangé dans la vie quotidienne bien que les bruits et l’air coincé était présent, mais je fais du Trail (cours à pied en montagne) et l’une des problématique est de manger en courant (car on court pendant des heures). J’ai jamais pu faire une course normale sans problèmes, avec le mouvement induit par la course, ça finissait toujours par des remontées même en mangeant très peu de glucides, et des difficultés à respirer normalement. J’ai donc appris à mettre les doigts pour me soulager et à respirer par le nez pour pouvoir respirer un peu plus facilement, mais clairement c’était pour colmater le problème.
Depuis quelques jours, j’ai donc découvert que c’était l’incapacité à roter qui était le problème !
Pour l’instant, j’arrive à roter en mettant les doigts, et aussi en me forçant beaucoup, ça me fait tousser, un peu pleurer et au bout du compte j’arrive parfois à sortir un rôt. Je sais pas si la mécanique de la toux est similaire à certains, en tout cas j’arrive pas à la contourner pour l’instant pour sortir un rôt. J’espère bientôt pouvoir réussir avec l’entraînement ! Merci pour les infos c’est très utile (on se sent un peu ridicule en lisant un tel forum avec ce sujet mais c’est tellement d’une aide précieuse !-
Bonjour Thib, et merci pour ton témoignage. Je n’imagine pas à quel point ça doit être désagréable avec la pratique du trail. J’espère que la pratique va te permettre de libérer tout ça. Personnellement, je revis depuis que ces techniques m’ont permis d’enfin roter, et je continue de les pratiquer car ce n’est toujours pas 100% naturel, j’ai besoin de m’aider par le mouvement de tête (vers le bas pour faciliter la sortie).
N’hésite pas à repasser si tu as des questions ou juste pour partager l’avancer 🙂
-
-
Ohlala merci beaucoup…ça fait des années que j’essaye de trouver des infos là dessus, que j’en parle à mon médecin et à des spécialistes, que des amis essaient de m’apprendre comment faire sans résultat…c’est tel un soulagement de voir qu’il existe des solutions! Pour ma part ça cause du reflux, des hoquets sonores et gargouillis très gênant, d’où une grande anxiété sociale..et même essayer de tenter la rééducation me fait peur, car pour moi roter=vomir, or c’est une phobie sévère depuis longtemps dont je n’arrive pas à sortir. J’ai l’impression que les deux problèmes sont interconnectés sans savoir par où commencer…mais c’est déjà un grand pas de savoir que ça a un nom et que je ne suis pas seule, merci infiniment !
-
Bonjour et avec plaisir si l’article et les témoignages sont aidants 😃 Au plaisir d’en discuter ici !
-
-
Bonjour, j ai 53 ans et j apprends seulement aujourd’hui par hasard qu il existe un nom sur le trouble que j ai depuis longtemps, des solutions !! Et surtout que je ne suis pas seule! j ai ri lors d’un commentaire ou une personne décrit qu’elle faisait semblant de roter enfant,ça m’est arrivé aussi, combien de fois adolescent on a essayer de m’ apprendre : » avale ton air !! » et chacun à tour de rôle devant moi faisait des rots à n’en plus finir, où bien récitait l’alphabet et moi je restais muette.
Les seules fois où j ai pu roter de ma vie, c est lorsque j’ai été enceinte.J’ai beaucoup vomi.
Donc du coup j ai toujours cru que chez moi j avais une incapacité à roter ,car roter = vomir.
Alors je vis avec ces gargouillis, ces bruits énormes que mes proches ont l’habitude d’entendre certes mais qui parfois les surprennent encore.
Je vais donc m’appliquer à faire cette méthode décrite dans votre article et chercher comment expulser petit à petit l air car l’injection de botox ne m’attire pas plus que ça…
Merci à tous, gargouilleurs et gargouilleuses, pour vos témoignages, je me sens moins seule .. il était temps…-
Bonjour Symona et bienvenue 🤗 N’hésite pas à revenir témoigner de ton expérience. Moi qui ai réussi à me rééduquer, c’est une vraie libération. À bientôt !
-
Bonjour et merci de votre témoignage
Depuis que je suis passée en ménopause on commencé les problèmes d’estomac et de gaz qui ne remontent pas suffisamment pour être évacués par la bouche. Une sensation de bulle d’air qui se promène dans mon œsophage et qui est plutôt douloureuse et gênante. Je vais tenter d’appliquer vos exercices afin d’ apprendre à évacuer cette quantité d’air, qui ne veut pas sortir. Moi non plus, je n’ai jamais su roter et depuis mon enfance si je rote trois fois dans l’année c’est déjà exceptionnel ! Cette pression que l’on ressent dans l’œsophage, peut parfois me gâcher la journée. J’espère trouver des solutions.
-
-
Bonjour, je pense que mon fils souffre de ce problème. Il a 12 ans et m’a déjà fait la réflexion qu’il n’arrivait pas à roter. Et depuis 3 ans il se plaint quasi chaque semaine de maux de ventre accompagnés de mal de tête vers le front. Je me souvient aussi que bébé il ne rotait pas ,ou quasiment pas, je ne me souviens pas s’il le faisait pour le coup. Mais je sais que j’avais abandonné le rituel du rototo parce que ça ne venait pas et qu’il ne semblait pas embêté. Bref, ma question est : avez vous des maux de tête qui peuvent survenir?
-
Bonjour ! Je n’avais jamais vu cette incapacité chez un enfant, bien que j’aie du être concerné également à son âge. Personnellement, je n’ai jamais eu de maux de tête liés à cette incapacité, seulement des douleurs au niveau du ventre. Si quelqu’un d’autre passe par là pour témoigner également, ce serait intéressant.
-
-
Ouah ! 30 ans quand même…😨
Sache que je suis dans le même cas que toi, une « personne qui ne sait pas roter »…🖖
Je vais essayer de lire ta page et de la mettre en pratique ! Cela me paraît très important ! 😊(Moi aussi, c’est en primaire que je faisais semblant pendant que l’autre à côté s’en sortait 😉)-
Super, n’hésite pas à faire un retour si certaines techniques ont mieux fonctionné que d’autres pour toi. Ça permettra d’enrichir la page pour tout le monde 😃
-
-
Mille mercis pour ton post !!!
J’ai de problème depuis toujours, vraiment handicapant au quotidien. Des vomissements d’air hyper douloureux, des gaz à longueur de journée. J’avais honte de sortir par moment …
Je venais de lire ton post, j’ai essayé tout de suite et ça a fonctionné !!!!!!
Je suis tellement soulagé !
Merci encore-
Je suis tellement content d’avoir pu t’aider ! C’est tellement agréable quand le problème est réglé ! 😃
-
-
« Salut à tous, merci à toi pour ce post. Pour ma part, je ne pouvais plus rien faire, c’était un enfer après tous les repas. J’avais des vomissements d’air, je restais allongé et ballonné tout le temps. J’ai décidé de faire des injections de botox à Paris avec Lorl Maylie, ce qui me permet de roter mais pas assez pour expulser tout l’air. Je vous conseille de rejoindre le groupe Facebook Rcpd où les gens partagent leurs témoignages, mais il y a très peu de Français. J’avais une petite question : est-ce que tu rentres ton menton et tu lèves la tête lors de l’expulsion de l’air pour roter ? Merci beaucoup, force à tous !m
-
Hello Tom,
Je suis assez curieux de savoir ce que l’injection de botox a changé pour toi : est-ce que ça a permis que la décontraction de la gorge au passage de l’air se fait toute seule ?
Je rentre effectivement le menton au passage de l’air, en restant bien droit (chez moi, si je ne suis pas droit, l’air ne passe quasiment jamais). Je lève très légèrement la tête au moment de roter, par intuition, sans vraiment comprendre pourquoi ça facilite l’expulsion. C’est quelque chose que tu fais également ?
-
-
Merci beaucoup pour ce partage !
Enceinte depuis peu de temps les nausées étaient sans fin, mais complètement rempli d’air. J’ai commencé à faire des recherches et avec ce détail unique chez moi, je ne sais pas roter ! Ce qui ne m’avait jamais vraiment gêné ou handicapé… Je ne bois pas de soda ou de boissons gazeuses donc ça doit limiter le problème, qui sait … Mais enceinte ca devient intolérable, la seule libération et cette position quand tu t’apprêtes a vomir, (ce qui me déplaît au plus au point, toujours avec quelques larmes) et mon estomac qui enfin evacue des ballons d’air et le peu qu’il a dans l’estomac.Je vais essayer ta méthode, espérant que j’arrive a expulser cet air avec moins de douleurs a l’avenir.
Merci.
-
Bonjour Chloe,
J’espère que ça va mieux depuis ? N’hésite pas à expérimenter ce qui te permet de faire sortir l’air avec plus de facilités, c’est peut-être différent selon les personnes 🙂
-
-
Salut Erino,
Franchement merci pour ton initiative qui devrait aider pas mal de personnes à la recherche de réponse.
Personnellement je souffre de ce problème depuis toujours mais les choses se sont un peu compliquées en rentrant dans la vie active avec l’apparition de symptômes un peu plus « handicapants ».
Je me suis mis à avoir de façon assez régulière des crises de ballonnements intenses (enceinte de 6 mois) qui m’obligeaient régulièrement à aller me faire « vomir de l’air », notamment et presqu’essentiellement dans le cadre de moments conviviaux et festifs (mariage, fête de famille, restaurants entre amis, apéros). Et quand je n’arrive pas à me faire vomir, je suis pris de crise de hoquets sans fin et hyper douloureux … seule solution, m’allonger et attendre une heure ou deux que ça passe. Comme beaucoup d’entre nous, je pète … trop ! Je pourrai gagner des concours je pense tellement je maitrise cet art. Ma gorge et mon œsophage font également des bruits étranges (des grincements , des coassements, des trucs à mi chemin entre le rot et le hoquet : des rhoquets quoi… ), je suis souvent ballonné et ça nuit à ma qualité de vie au quotidien et notamment quand je fais du sport (j’ai la sensation que certains organes dans mon abdomen se retrouvent compressés par les ballonnements ce qui finit par rapidement devenir douloureux et inconfortable voire très inconfortable).
Le moindre repas, apéro, restau entre amis est une angoisse, parce que je ne sais jamais comment cela va se passer (ce qui génère je pense une forme de phobie sociale).
Je me demande également dans quelle mesure ça impacte la qualité de mon sommeil celui-ci étant assez peu réparateur (de longues nuits sans aucun réveil peuvent me laisser épuisé … et je précise que je ne fais pas d’apnée du sommeil).
Je n’ai jamais trouvé d’explications à tout cela… J’ai cherché des réponses pendants de très, trop nombreuses années (20 en gros), sans succès.
Mais récemment, après quelques soirées d’été bien gâchées par le phénomène, j’ai décidé de nouveau de faire quelques recherches et je suis tombé sur le R-CPD, et toute la communauté qui s’est formée depuis 2019 et le diagnotic posé par le docteur Bastian ! Mais quel soulagement de lire tous ses témoignages de personnes vivant le même cauchemar que moi. Quel soulagement d’entendre d’autres personnes produire ces mêmes sons étranges (qui me faisaient penser que j’étais venu d’une autre planète).
Personnellement j’envisage l’intervention au botox. Les quelques témoignages que j’ai reçu sont particulièrement positifs et me poussent vraiment à aller dans cette direction. Un ORL à proximité de chez moi connait le syndrome et sait le traiter.
Peut-être la fin d’une longue errance médicale … et la fin de pas mal de problèmes qui empoisonnent mon quotidien (ou du moins le rendent plus compliqué).
-
Bonjour Seb, et merci d’avoir pris le temps de partager tout ça. Nous sommes en réalité plus nombreux que ce qu’on pense, et c’est bon de nous retrouver pour pouvoir en parler. si tu le sens, n’hésite pas à venir partager ce que t’a proposé ton ORL, ça pourra peut-être aiguiller les personnes qui ne parviennent pas à retrouver la mécanique du rot. 👍🏻
-
-
salut , grande gratitude pour ton partage ! quelle belle communauté de non roteur. J’ai 45 ans , un bon bout de chemin sans roter , et pourtant, moi aussi je sens parfois de petites bulles d’air qui sortent d’elles-mêmes . il m’est même arrivé quelques rares fois, à ma grande surprise, de roter involontairement, à la toute grande surprise de mon fils amusé . Quand , lors d’une soirée à boire des bières , je sens trop de pression, il m’arrive de m’éclipser discrètement pour me mettre deux doigts dans la gorge juste pour libérer l’air , tout en me retirant vite pour contrôler de ne pas vomir. j’ai parfois douté que le chemin existait dans mon corps , j’ai parfois cru à une anomalie morphologique, je disais sous humour noir être » handicapé de la glotte « . Cela me parle donc très fort quand tu parles d’un sens que notre cerveau a gommé. Cela me réconforte dans la possibilité à juste … apprendre ! Je sens que le potentiel est là , qu’il n’y a pas d’anomalie morphologique. Perso, je connais deux amis qui vivent la même chose. ça ne me complexe pas vraiment vis à vis des autres , je contournais même cela comme une marque de fabrique unique et exceptionnelle, presque une fierté. stratégie de défense par la dérision. Mais de moi à moi, à vous ici , je l’avoue ouvertement, ça me gêne et m’oppresse. Puis je pette beaucoup, ce qui peut être bien embarrassant , surtout dans les situations où il s ‘agit de se retenir, genre dans l’ intimité d’une nouvelle relation amoureuse. D’ailleurs j’y suis là maintenant , je dois être là pour ça , puis mon fils de 11 ans qui vient d’apprendre à roter bruyamment et sous commande. ça m’ a donné envie ! Je sens et imagine le soulagement que ça doit être de laisser librement cet air s’échapper. Cette page , ton partage sincère d’une intimité non complexée, vos témoignages et tes indications me confortent dans la confiance d’y arriver aussi , j’en suis même persuadé. j’ai d’ailleurs » réussi » à lâcher un petit rot de soulagement et confiance, suite à la lecture de ta page , hé hé ! Me voici bien moins résigné . je devine le soulagement que cela doit être , je suis bien décidé et plein de volonté à … »apprendre » . Merci . avec gratitude et confiance.
-
Bonjour et gratitude également pour ton beau partage ! Je ne sais pas si la technique qui m’a permis de débloquer le rot – je ne le maitrise pas, mais c’est toujours ça – sera efficace sur d’autres personnes, mais au moins, nous pouvons communiquer et nous entraider 😊 À bientôt, en espérant que tu y parviennes !
-
-
Thanks God! Je cherchais de la documentation sur ce R-CPD depuis des années (je viens d’apprendre le nom). Toujours rien trouvé de très pertinent, seulement aujourd’hui je vois un article scientifique qui en parle avec la solution du Botox et ton site. Je suis ravi de tomber dessus à ce moment là, je suis en pleine crise d’angoisse depuis 1 semaine : je mange peu, je vomis … Ce qui m’a remis sur cette piste c’est les symptômes que j’ai : les « rot-mis » (vomis qui permettent la contraction des muscles pour roter seulement, c’est quand même), la gorge nouée qui fait que je ne peux pas avaler sans eau. Bref je suis sur une piste, merci!
-
Eh bien tes symptômes sont costauds dis-moi ! Ravi d’avoir pu te mettre sur la piste, et n’hésite pas nous faire un retour si tu as réalisé quelque chose de médical pour te sortir de là. Courage à toi 💪🏻
-
-
Comme beaucoup j’ai cru jusqu’à aujourd’hui que j’étais le seul idiot incapable de roter.
Donc déjà merci beaucoup pour ton site et les conseils que tu donnes. Je me suis rendu compte que très récemment qu’au delà de la blague cette incapacité me gênait dans la vie quotidienne. Notamment quand je mange et que je n’ai pas le temps de m’allonger quelques minutes, et surtout quand je bois de l’alcool. Mes amis ont souvent essayé de m’apprendre à roter mais je n’ai jamais réussi, lire que certaines personnes peuvent apprendre donne de l’espoir, j’aimerais tellement me libérer de ça. Pas de nausée pour moi mais un poids sur l’oesophage qui m’oblige à systématiquement baisser la tête.
J’essaye donc ta technique depuis quelques jours sans aucun résultat, petite question quand tu dis que tu lèves la tête est-ce que pendant ce temps tu as la bouche ouverte ou fermée ?
Merci et bon courage à tous ceux qui subissent ça.-
Salut Josh ! En effet, la communauté dans notre cas semble assez discrète, mais nous sommes finalement assez nombreux.
Avoir la bouche ouverte ou fermée ne me semble pas être important, ça n’a jamais influencé le rot chez moi. Ce qui a été décisif pour moi, c’est avant tout de baisser ma tête (menton contre poitrine) dès que l’air montait de sorte de faciliter son passage. Au début, très peu d’air sortait, puis de plus en plus. N’hésite pas à faire un retour par la suite, ou si tu as besoin de plus de détails. 😃👍🏻
-
-
Salut,
Merci beaucoup pour ces précieux conseils, pour ma part je n’arrive pas à roter à cause d’une phobie de vomir depuis tout petit, mais les désagréments de ne pas roter (petites nausées, pesanteur dans l’œsophage) ne font que m’angoisser plus. Je vais essayer tes astuces pour voir si ça peut me débloquer, en tout cas ça fait plaisir de voir des gens qui ressentent la même chose, en cherchant comment roter sur Google, je désespérais de trouver un témoignage similaire, donc merci beaucoup pour ton retour d’expérience !-
Bonjour Pol, et merci pour ton partage ! J’en ai profité pour compléter légèrement ce que j’ai écrit sur la mécanique qui m’a permis de démarrer la « rééducation », petit à petit. Je constate qu’après plus d’un an, c’est de plus en plus facile et instinctif. Signe que rien n’est perdu 😃
-
-
J’en peux pluuuus j’ai tout pareil je vis un enfer
-
Alala je compatis tellement ! J’ai mis des mois à comprendre la mécanique physique, parfois même par hasard. J’espère que tu vas y parvenir 💪🏻 Quand je vois les benefices que ça fait au corps, je n’imagine pas comment je faisais avant !
-
-
Bonjour,
Je te remercie du fond du cœur d’avoir partagé ton expérience, car on entend très peu parler de ce problème… Je pensais d’ailleurs être la seule à ne pas être capable de roter😆
Je subis tous les symptômes désagréables des » non-roteurs » : ballonnements très douloureux, reflux, nausées, privation de certains aliments.
Il est vrai que je n’aime pas vomir, mais ce n’est clairement pas la cause de mes absences de rots (même en me forçant, rien ne sors)
Et tu me redonnes de l’espoir ! Je viens de commencer à appliquer ta technique, et je ne manquerai pas de faire un retour de mes progrès (du moins, j’espère réussir à sortir un jour au moins un peu d’air de ma gorge🤣)
Merci encore🙂-
Merci pour ton commentaire ! Je ne peux que te comprendre ! 😄
C’est assez difficile d’expliquer les mécanismes précis qui m’ont permis d’y parvenir, car même si c’est mécanique, c’est quelque chose de très abstrait à décrire. Mais j’espère que déjà en jouant sur la rotation verticale de la tête, ça t’aidera un peu à comprendre le mouvement 😃
À bientôt 😊
-
-
Salut Erino !
J’ai été très surpris en voyant le nom de ton site, j’étais comme souvent sur google en essayant de trouver une méthode qui pourrait m’apprendre à roter moi aussi quand je suis tombé dessus. J’imagine que nos symptômes sont plus ou moins les mêmes, pour ma part ça me gâche pas mal la vie, bizarrement la situation idéale pour moi après avoir mangé c’est de m’allonger plusieurs heures sur le dos et légèrement penché vers la gauche, bien évidemment cela n’est pas toujours possible et lorsque je ne peux pas maitriser les heures qui suivent un repas je suis dans un inconfort variable qui peut aller de la gène (souvent un pression poitrine + bruits oesophagiens) à l’incapacité de continuer ma journée normalement car crise de okay, brûlure, déglutition répétitive, etc.
Comme toi certainement, même après un Coca avalé d’un traite (je ne fais jamais ça) il ne sortira rien du tout de ma gorge. L’air est pourtant bien là mais refuse de sortir.
Médicalement parlant j’ai fait 2 fibroscopies qui n’ont rien révélé d’anormal, ce qui me conforte dans l’idée qu’il s’agit bien d’un problème « mécanique » tout simplement.
Je vais essayer la technique que tu as mis en avant dans ton article bien que je n’y crois pas particulièrement, en effet j’ai déjà essayé beaucoup de positions et de contractions mais je n’arrive pas à sortir quelque-chose.
En tout cas merci d’avoir voulu aider les autres qui sont dans la même situation ça fait plaisir !Etienne.
-
Bonjour Etienne !
Merci pour ton témoignage. Je n’avais pas autant de gênes que toi, mais je sais que beaucoup ont ce que tu décris. J’ai toujours eu ces sensations d’air qui remonte sans pouvoir le sortir, comme tu l’écris.
Évidemment, je souhaite que la méthode que je décris te permette d’aller mieux, car c’est la seule que je connais et qui a réussi sur moi. Ce que j’ai remarqué par la suite est vraiment cette dynamique appel d’air / expulsion : le dos bien droit, relever la tête vers le ciel (comme les avaleurs de couteaux) fait remonter l’air vers la bouche, et coller le menton contre la poitrine (donc le mouvement opposé) facilite l’expulsion.
J’ai aussi remarqué que contracter ma gorge (et certainement mon estomac) m’a aidé à expulser de plus en plus de quantité d’air, mais que par la suite, le fait de décontracter ma gorge quand l’air montait expulsait l’air bien mieux. Autrement dit : la contraction m’a permis de remettre en marche la mécanique, et me permettrait maintenant d’arriver à une décontraction que le commun des mortels a depuis toujours… 😬 Je me rééduque toujours donc j’espère me décontracter de plus en plus.
En tout cas, n’hésite pas à repasser par là, pour témoigner de ton avancée ou si moi ou quelqu’un d’autre peut t’aider, ce sera avec plaisir 👍🏻
-
Laisser un commentaire